Le mois de novembre commence sombre et pourri. Samedi dernier, je ne suis pas allé à Gourin pour la dédicace, je n'ai pas vu mon éditeur que je me faisais une joie de rencontrer, je ne suis pas passé par Lanouée pour visiter la tombe de mes parents, je n'ai pas acheté de galettes au marché de Saint-Gildas, je n'ai pas admiré les paysages de lierre et les forêts de hêtres. Satané virus.
Tout novembre à l'avenant, le mois sera triste. Même l'anniversaire de ma petite-fille que je me faisais une joie de soulever et d'embrasser. Elle dont les sourires enchantent nos jours, elle pleine de ressort et de courses zigzagantes, elle pleine d'éclats de rire et de joie.
Et les librairies fermées, et les librairies outragées, et la librairies se remplirent de la poussière des pages et des mots, attendant viscéralement la libération après l'occupation par le silence et le vide.
Pensons à décembre.